Des chercheurs guérissent des cellules cérébrales touchées par la maladie de Parkinson.
Grâce à un nouveau dispositif médical relié directement au cerveau, des chercheurs britanniques ont réussi à rétablir des cellules cérébrales atteintes par la maladie de Parkinson.
Le développement de la maladie de Parkinson ne serait pas irréversible. Une équipe de l’hôpital North Bristol NHS à Bristol en Grande-Bretagne, en partenariat avec l’association Parkinson UK, est parvenue à rétablir des cellules cérébrales atteintes par la maladie de Parkinson grâce à un nouveau dispositif médical. Ce dernier permet d’administrer des traitements directement dans le cerveau des patients. 41 d’entre eux ont été greffés avec cet implant, qui prend la forme de quatre tubes placés dans leur cerveau. Le dispositif ressort par une petite ouverture par la peau derrière l’oreille. L’appareil a été utilisé pour envoyer des protéines naturellement produites par le corps dans l’espoir de rétablir les cellules « malades« .
Dès les 1ères semaines de l’essai clinique, les scanners ont montré une nette amélioration des résultats des malades
Le système permettait à la protéine GDNF d’être envoyée dans l’endroit du cerveau affecté par la maladie avec une grande précision. Dès les premières semaines de l’essai clinique, les scanners ont montré une nette amélioration des résultats des malades. Les patients, qui avaient été diagnostiqués pour la maladie de Parkinson en moyenne huit ans auparavant, montraient des résultats qui correspondaient plutôt à ceux constatés deux ans après le diagnostic.
« Une découverte capitale dans le traitement des maladies neurologiques »
« Nous avons montré grâce au scanner que les médicaments interagissaient avec leur cible, les neurones qui produisent de la dopamine, et qu’ils aidaient à régénérer les cellules« , explique le Dr Alan Whone, l’un des principaux chercheurs, à nos confrères du Guardian. « C’est une découverte capitale dans le traitement des maladies neurologiques comme Parkinson car la plupart des traitements qui pourraient fonctionner ne peuvent pas passer du flux sanguin jusque dans le cerveau à cause de sa barrière protectrice naturelle« , explique le professeur Steven Gill, le neurochirurgien qui a imaginé cet implant. Si cette technique s’avère fructueuse, elle pourrait devenir un moyen de traiter des tumeurs du cerveau en y administrant directement une chimiothérapie, mais aussi les crises cardiaques ou encore d’autres maladies dégénératives.
Article publié sur www.sciencesetavenir.fr