Témoignage: L’activité physique pour contrer les effets de la maladie de Parkinson “Le Tango”
L’exercice physique peut aider les personnes qui souffrent de la maladie de Parkinson à mieux contrôler leurs mouvements. C’est pourquoi une Winnipégoise de 75 ans a décidé de danser pour contrer la maladie.
Chaque jour au Canada, 25 personnes reçoivent le diagnostic de la maladie de Parkinson.
Si aucun traitement ne peut soigner cette maladie neurologique dégénérative, certains médicaments peuvent atténuer les symptômes caractérisés par des tremblements et une raideur musculaire. Marilyn Nadolsky, elle, a choisi le tango.
« Quand on pense à la danse, on ne pense à rien d’autre, affirme-t-elle. Je n’ai pas de problèmes avec mes pieds quand je danse. »
Depuis trois ans, Marilyn Nadolsky et son mari, Nestor, sont des habitués du cours de tango pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson au Rady Jewish Community Centre de Winnipeg. Ce cours fait partie d’un éventail d’activités physiques offertes par le centre spécialisé pour les personnes souffrant de cette maladie.
« Lorsqu’on fait de l’exercice, le cerveau est inondé de dopamine. La dopamine est la substance chimique du cerveau qui permet de contrôler les mouvements », explique une employée de Parkinson Canada à Winnipeg, Donna Greening.
« Pendant l’exercice et pendant un certain temps après, les mouvements sont mieux contrôlés », ajoute-t-elle.
Le directeur des programmes d’activités physiques du centre, Mark Spencer, soutient que les effets de l’exercice sont manifestes.
« Le contrôle musculaire devient bien meilleur. Des personnes commencent la classe avec des tremblements et n’ont presque plus rien à la fin », dit-il.
Peter Smrdlej, qui donne le cours depuis deux ans, affirme également observer une réduction des symptômes chez ses élèves.
« Parfois, quand je sors d’ici, je suis comme sur un nuage, raconte-t-il. Je suis très heureux quand je vois les sourires et que les commentaires sont positifs à la fin du cours. »
Une activité à essayer
Marilyn Nadolsky souligne que les symptômes de la maladie diffèrent d’une personne à l’autre, mais elle dit qu’elle a de la chance, car ses symptômes ne l’empêchent pas de faire la plupart des choses qu’elle aime.
Elle ajoute que la danse permet de créer des liens et de se rapprocher les uns des autres.
« Nous sommes dans les classes ensemble et nous discutons. Nous arrivons plus tôt pour discuter et prendre un café pour apprendre à nous connaître, raconte-t-elle. Je conseille à tout le monde d’essayer. »
Sources : www.ici.radio-canada.ca – France Info