LA RECHERCHE

Où en est la recherche sur la maladie de Parkinson ?

La recherche sur la maladie de Parkinson progresse sur plusieurs fronts : traitement symptomatique amélioré, thérapies potentiellement modifiantes de la maladie, biomarqueurs pour un diagnostic plus précoce, et innovations technologiques pour restaurer des fonctions (marche, motricité, etc.). Voici les avancées les plus marquantes et les défis restants.


Avancées récentes

1. Thérapies dopaminergiques améliorées : A‑dopamine

  • En France, la biotech InBrain Pharma travaille sur un projet appelé PERCEPAR pour industrialiser la production d’A‑dopamine (dopamine créée / formulée en condition anaérobie), destinée à une perfursion cérébrale, c’est‑à‑dire une administration directe dans le cerveau. Santé log
  • Le financement de cette phase d’industrialisation permettra de produire des lots cliniques pour des essais de phase III vers 2026, puis des lots commerciaux. 
  • France Parkinson a aussi investi dans InBrain Pharma pour soutenir l’essai clinique et la mise au point. inbrainpharma.com

Cette stratégie est prometteuse car elle pourrait réduire les effets secondaires liés à l’absorption périphérique, et améliorer la constance des effets motrices chez les patients à stade avancé. Toutefois, il faut encore confirmer efficacité, tolérance, durabilité.

2. Stimulations non invasives & photobiomodulation

  • Une étude française très récente teste la stimulation par lumière de neurones dopaminergiques au début de la maladie. Le principe : cibler les mitochondries pour stimuler la cellule, améliorer sa fonction, ralentir la détérioration. euronews
  • Pour l’instant, sur sept patients en stade précoce, trois montrent un ralentissement des symptômes avec cette stimulation, ce qui est encourageant. Mais l’essai est très préliminaire.

3. Neuroprothèses et dispositifs pour restaurer la marche

  • Une grande avancée a été faite à Bordeaux (avec Inserm, CNRS, etc.) : une neuroprothèse qui stimule la moelle épinière pour corriger les troubles de la marche chez des patients pour lesquels les traitements classiques (lévodopa, stimulation cérébrale profonde) ne suffisaient plus. 
  • Le résultat : rétablissement d’une marche plus fluide, réduction des chutes. C’est une innovation importante, car les troubles de la marche sont parmi les symptômes les plus handicapants, particulièrement aux stades avancés. Université de Bordeaux

4. Parmi les médicaments “modificateurs de maladie”

  • Le lixisénatide, analogue du GLP‑1 (famille de médicaments souvent utilisés dans le traitement du diabète), a montré dans un essai en France qu’il pourrait ralentir la progression des symptômes moteurs chez des patients diagnostiqués depuis trois ans. Le Monde.fr+1
  • Un autre médicament : prasinezumab, un anticorps monoclonal ciblant les agrégats de alpha‑synucléine, est en cours d’expérimentation. Il semble capable dans certains cas de réduire la détérioration motrice. parkinsonhope.org

5. Biomarquage, diagnostic précoce et intelligence artificielle

  • On observe des progrès dans les biomarqueurs et techniques d’imagerie pour détecter la maladie plus tôt, mieux la caractériser. SpringerLink+2MDPI+2
  • Par exemple, des travaux utilisent l’intelligence artificielle pour analyser l’écriture (handwriting) ou des données multimodales (parole, mouvements, etc.) pour détecter ou suivre l’évolution de Parkinson. MDPI+1
  • D’autres études examinent les modifications structurelles de l’ADN/chromatine ou des réseaux neuronaux (connectivité EEG) comme marqueurs précoces. arXiv+1

Défis et limites

Malgré tous ces progrès, plusieurs obstacles restent :

  • Pas encore de traitement curatif ou de ralentissement prouvé définitif. Même les thérapies modifiantes comme le lixisénatide ou les anticorps anti‑alpha‑synucléine sont encore à l’étude, et leurs effets doivent être confirmés sur le long terme. Le Monde.fr+1
  • Études de petite taille : beaucoup de résultats viennent d’essais précoces, de phases I ou II, avec peu de patients. Il faut des essais plus larges, longue durée, pour évaluer durabilité, effets secondaires, et efficacité dans des populations variées.
  • Accès et logistique : pour les approches comme l’A‑dopamine intracérébrale, la neuroprothèse, ou les stimulations cérébrales profondes ou lumineuses, il faut des équipements spécialisés, des équipes entraînées, un suivi pointu. Coût élevé, disponibilité limitée.
  • Diagnostique tardif : souvent, le diagnostic se fait après que les symptômes moteurs apparaissent, alors qu’une partie des neurones dopaminergiques est déjà perdue. Les biomarqueurs précoces sont prometteurs mais pas encore utilisés largement en clinique.
  • Effets secondaires / tolérance : tout nouveau traitement doit être évalué sur sa tolérance, d’éventuels effets indésirables, interactions, etc.
  • Hétérogénéité de la maladie : Parkinson est très variable d’un patient à l’autre (âge de début, progression, symptômes moteurs vs non‑moteurs, etc.). Cela complique la recherche, car un même traitement ne fonctionnera pas de la même façon pour tous.

Perspectives pour les prochaines années

Voici ce à quoi on peut s’attendre ou suivre de près :

  1. Essais de phase III
    • A‑dopamine : les essais cliniques de phase III prévus vers 2026. Santé log
    • Lixisénatide : poursuite des études plus larges pour confirmer les bénéfices.
    • Prasinezumab : confirmation, évaluation à long terme.
  2. Thérapies combinées
    • On pourrait combiner médicaments, stimulation, neuroprothèses, et modifications du mode de vie (activité physique, alimentation, etc.) pour obtenir de meilleurs résultats globaux.
    • Intégration de la stimulation lumineuse ou photobiomodulation comme complément aux médicaments.
  3. Diagnostic précoce & prévention
    • Généralisation des biomarqueurs et des tests non invasifs (sang, imagerie, intelligence artificielle) pour détecter la maladie avant les symptômes moteurs, ce qui permettrait d’intervenir plus tôt.
    • Recherche sur les facteurs de risque modifiables : mode de vie, environnement, activités physiques, etc.
  4. Personnalisation des traitements
    • Adapter la dose, la méthode d’administration, le moment de l’intervention selon l’état du patient, le type de Parkinson (forme idiopathique, formes génétiques), comorbidités.
    • Meilleure compréhension des sous‑types de Parkinson, des mécanismes biologiques (mitochondries, inflammation, agrégation de protéines) pour viser des traitements spécifiques.
  5. Technologies d’assistance & qualité de vie
    • Neuroprothèses pour la marche, dispositifs d’assistance.
    • Stimulations plus précises, moins invasives.
    • Application des technologies numériques (capteurs, IA, surveillance à distance) pour suivre les symptômes, adapter le traitement en temps réel.

Ce que cela signifie pour les personnes touchées

  • Pour les patients : espoir réel que des traitements plus efficaces arrivent dans les prochaines années, notamment pour les formes avancées, ou pour ralentir la progression.
  • Nécessité de rester informé(e) de la possibilité de participer à des essais cliniques, surtout si on est dans un centre hospitalier spécialisé.
  • Le maintien d’une bonne hygiène de vie (activité physique, alimentation, sommeil, etc.) reste un pilier essentiel, même si la recherche progresse.
  • Importance d’un suivi spécialisé, neurologique, parfois multidisciplinaire, pour bénéficier des innovations dès qu’elles sont validées.

Conclusion

La recherche sur la maladie de Parkinson est dans une phase très active, riche en pistes prometteuses. On voit émerger des approches de plus en plus ambitieuses : administration directe de dopamine, neuroprothèses, stimulation lumineuse non invasive, médicaments modificateurs, biomarqueurs précoces. Mais il reste encore du chemin : confirmer les résultats, valider les traitements sur le long terme, garantir l’accès, gérer les coûts, personnaliser les approches selon les patients.

Source: ChatGPT avanceravecparkinson.fr

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